Dexia abuse et nous fait payer les pots cassés

Dexia, la banque franco-belge est dans une situation très critique à l’heure où j’écris ce billet. En effet, après les alertes successives des agences Fitch et Moody’s sur la santé financière de l’établissement, son conseil d’administration s’est réuni et l’on risque d’assister à un démantèlement pur et simple.

Il faut dire que Dexia accumule les erreurs : subprimes, prêts toxiques aux collectivités, dette grecque… Après le gros coup de chaud de 2008, la banque déciderait cette fois d’en finir et serait donc « vendue à la découpe ».

Le problème, c’est que les actifs toxiques de l’établissement, personne n’en veut. Il faudra donc passer par la création d’une « bad bank » , comme c’était le cas pour le crédit lyonnais, il y a quelques années. Cette bad bank regroupera tous les actifs douteux et risqués et sera soutenue par les Etats français et belge. Pour que vous compreniez bien, ce sont les contribuables qui serviront de garantie à cette structure.

Nous assistons donc à une situation affolante où une banque prend d’énormes risques, engrange pendant ce temps des bénéfices et les distribuent sous forme de bonus exorbitants. Mais dès que le masque tombe, que ses positions se révèlent sans aucune valeur, elle appelle au secours les Etats pour financer ses erreurs. Les banques n’ont plus aucune responsabilité. Elles peuvent sans soucis prendre des risques en sachant que derrière les contribuables paieront si la situation devient trop dangereuse.

Il est temps que ce système cesse. Une banque a pour but de financer l’économie, pas l’inverse.

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